BIJOUX
INSPIRATION
A PROPOS
Le nom de la cornaline suscite encore des débats quant à son origine.
Certains avancent que son appellation provient du latin médiéval "corneolus", dérivé du latin "cornum", associé au "cornouiller cerise", en raison de sa ressemblance avec le fruit translucide.
D’autres suggèrent une origine liée au latin "caro" ou "carnis", signifiant "chair", en référence à sa couleur distinctive.
À l’époque de Pline l’Ancien, elle était appelée "Sard", en lien avec la ville de Sardes en Libye, ou dérivant du persan "sered" signifiant "rouge-jaunâtre".
La cornaline est également connue sous le nom de pierre de la Mecque, soulignant sa teinte caractéristique.
Bien que parfois désignée comme pierre de Sadoine, il convient de noter que cette dernière diffère légèrement de la cornaline, notamment par une nuance de couleur plus sombre, bien que la distinction soit subtile.
La cornaline, une variété de calcédoine translucide, exhibe une palette allant de l’orange au rouge, ces teintes étant attribuées aux impuretés d’oxyde de fer. Elle peut présenter des nuances allant du jaune-orangé au rouge brunâtre, avec la possibilité de modifier sa couleur par traitement thermique des impuretés ferreuses.
Lors de l’achat de cornaline, la vigilance s’impose, car elle figure parmi les pierres les plus sujettes à la contrefaçon. Souvent, des agates sont altérées par un bain de nitrate de fer pour imiter la cornaline. Les agates ainsi teintées révèlent souvent des lignes multicolores plutôt que l’uniformité typique de la cornaline, bien que la distinction puisse parfois être subtile. Une prudence accrue est donc nécessaire lors de l’évaluation de cette pierre précieuse.
La cornaline, gemme significative, a laissé son empreinte dans diverses civilisations à travers le monde, particulièrement dans les régions où elle était abondante.
Des traces de cornaline remontent au néolithique, notamment sur le site de Mehrgarh au Pakistan, datant du 4e au 5e millénaire avant JC. Des pièces perforées témoignent de son utilisation précoce en tant que matériau pour la création de bijoux, soulignant ainsi son attrait esthétique et symbolique.
Son influence s’étend également à l’âge de bronze minoen, où des découvertes archéologiques dans le palais de Cnossos en Crète ont révélé l’utilisation précoce de la cornaline.
La cornaline a joué un rôle significatif chez les Sumériens, comme en témoigne la découverte de bijoux en cornaline dans la tombe de la reine d’Ur, Puabi, datant d’environ 2600 avant J.C. Cette pierre précieuse était appréciée pour sa valeur esthétique et symbolique, reflétant la richesse et la spiritualité de la culture sumérienne.
Dans l’Égypte antique, la cornaline revêtait une importance religieuse majeure. La déesse Isis l’utilisait pour protéger les défunts lors de leur voyage vers l’au-delà.
Les Égyptiens gravaient des parties du Livre des Morts sur des amulettes de cornaline, censées faciliter le passage des âmes.
De plus, elle était portée par les architectes pour indiquer leur rang social.
Les Égyptiens la désignaient également comme le "soleil couchant" en raison de sa couleur rouge symbolique du sang, la rendant omniprésente dans leurs croyances.
Les Romains exploitaient abondamment la cornaline pour la création de sceaux, car la cire chaude ne collait pas à cette pierre, et pour la confection de bijoux. Des bagues ornées de cornaline gravée d’animaux sauvages étaient prisées pour leur symbolisme de protection et de chance.
Les Grecs et les Romains arboraient fréquemment des chevalières ornées de cornaline, certaines gravées de chiffres représentant le dieu Sarapis ou la déesse Isis, tous deux associés au temps et à la mort.
Les Hébreux croyaient que la cornaline offrait une protection contre la peste.
Dans le christianisme, elle était également le symbole de l’apôtre Philippe et figurait parmi les pierres du blason d’Aaron, décrit dans l’Exode. Selon l’archevêque de Mayence du 1er siècle, elle représentait le sang des martyrs.
Le sceau de Mahomet était une cornaline gravée, enchâssée dans un anneau en argent.
Dans la tradition arabe, on attribuait à la cornaline le pouvoir d’arrêter les saignements.
Les alchimistes du Moyen Âge accordaient à la cornaline le statut de pierre chaude, croyant en sa capacité à activer les propriétés d’autres pierres, la considérant ainsi comme un catalyseur des énergies minérales.
De nos jours, les bouddhistes de Chine, d’Inde et du Tibet continuent de vénérer la cornaline pour ses pouvoirs protecteurs. Ils perpétuent la tradition égyptienne en l’associant à la turquoise et au lapis-lazuli, une pratique visant à amplifier ses propriétés bénéfiques.
Gisements : Arabie Saoudite, Australie, Brésil, Inde, Uruguay et Etats-Unis.
La cornaline, une gemme réputée depuis des siècles pour ses propriétés bénéfiques, est célèbre pour ses multiples vertus qui vont bien au-delà de sa simple beauté.
⚠ Veuillez noter que toutes les propriétés curatives présentées pour les pierres sont recueillies auprès de diverses sources. Cette information est fournie à titre de service et ne vise pas à traiter des conditions médicales. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour des problèmes médicaux graves et de ne pas utiliser les pierres précieuses comme seul traitement.