BIJOUX
INSPIRATION
A PROPOS
La malachite, membre du groupe des carbonates minéraux de cuivre, enchante par sa teinte verte et ses motifs en forme d’œil ou de bandes, lui conférant une allure distinctive.
Bien que mentionnée pour la première fois par Pline dès 77 après J.C., la malachite était déjà connue bien avant, témoignant de son héritage ancien et de sa longue histoire.
Son nom dérive du mot grec "Mallow", évoquant la couleur mauve, en référence à sa teinte associée à cette plante. D’autres théories suggèrent que son appellation pourrait provenir du grec "malakos", signifiant "doux", en raison de sa malléabilité remarquable pour la sculpture et la taille.
Outre son appellation principale, la malachite est également connue sous une multitude de noms, notamment la chrysocolle verte, le cuivre carbonaté vert, le cuivre soyeux, la fleur de cuivre verte, l’oxyde vert de cuivre, le vert de cuivre, le vert de cuivre ferrugineux ou le vert de montagne.
À Saint-Pétersbourg, trône un impressionnant morceau de malachite mesurant 89 cm de long et près de 50 cm de large, évoquant la majesté de cette pierre. En 1835, les mineurs russes de l’Oural ont exposé une malachite d’une qualité exceptionnelle, pesant plus de 260 tonnes. Leur travail acharné pendant 9 ans pour libérer ce gigantesque bloc, suivi de 12 années supplémentaires pour le hisser à la surface, témoigne de la valeur et de la difficulté de l’extraction de cette gemme.
La malachite a toujours été un élément de choix dans la décoration et bijouterie. Elle orne les tables, boîtes, comptoirs et colonnes, ajoutant une touche de sophistication à tout environnement. Un exemple emblématique est le trophée de la coupe du monde de football, orné de deux morceaux de malachite à sa base, symbolisant la grandeur et la beauté de cette pierre.
Sa poudre, utilisée dans les produits de maquillage, tire parti de ses vertus antioxydantes pour les cellules cutanées et de son pouvoir désintoxiquant, offrant ainsi un éclat naturel et une peau revitalisée.
La malachite, l’une des pierres semi-précieuses les plus anciennes, a été utilisée depuis des millénaires dans les ornements humains. Un disque de malachite exhumé en Irak, dans la vallée de Shanidar, remonte à la culture néandertalienne, datant de près de 10 500 ans, révélant ainsi la longue histoire de cette pierre fascinante.
Des perles de malachite, découvertes dans la ville antique de Jéricho en Israël, remontent à environ 9000 ans, témoignant de son rôle précoce dans les parures humaines.
Dans l’Antiquité, la malachite était également utilisée comme pigment minéral pour créer des teintes bleu-vert éclatantes. Cependant, cette peinture minérale, bien que magnifique à ses débuts, a tendance à se décolorer et à changer de couleur avec le temps.
La malachite était un symbole de pouvoir et de prestige dans les civilisations anciennes. Incrustée dans les pectoraux des gouverneurs assyriens et ornant les sceptres des prêtres, elle incarnait la richesse et l’autorité.
Les Égyptiens étaient parmi les premiers à exploiter intensivement la malachite, dès 4000 avant J.C. avec l’apparition des premières mines. Ils considéraient cette pierre comme un symbole de joie, la reliant étroitement à leur déesse Hathor.
Hathor, déesse de l’amour, de la musique, de la beauté et de la maternité, était également la patronne des mineurs, renforçant ainsi le lien sacré entre la malachite et l’abondance.
La malachite avait une importance particulière pour les Phéniciens, qui la portaient en amulette lors de leurs voyages en mer, croyant en sa capacité à les protéger des dangers de l’océan et à assurer leur sécurité.
Dans l’antiquité grecque et romaine, la malachite était également très prisée. Elle était utilisée pour créer des bijoux magnifiques, des ornements élaborés, et même comme fard à paupières pour ajouter une touche de couleur éclatante aux regards. De plus, elle était utilisée sous forme de poudre médicinale, car on croyait en ses propriétés curatives pour divers maux.
Les généraux grecs, croyant en la puissance de la malachite, la portaient non seulement comme un symbole de protection mais aussi comme un guide spirituel, espérant qu’elle les guiderait vers les meilleures décisions stratégiques sur le champ de bataille, renforçant ainsi leur confiance et leur détermination.
Dans l’architecture grecque, la malachite a également joué un rôle significatif. Par exemple, le temple d’Artémis à Éphèse, l’une des Sept Merveilles du monde antique, aurait été richement décoré de malachite selon les descriptions de Pline l’Ancien, ajoutant une touche de luxe et de grandeur à cette structure emblématique.
Au Moyen Âge, la malachite était également vénérée pour ses propriétés de protection contre le malheur et les maladies. On croyait que porter de la malachite pouvait éloigner le mauvais œil et soulager les maux d’estomac, offrant ainsi une protection physique et spirituelle à ceux qui la portaient.
Dans certaines traductions bibliques du Nouveau Testament, la malachite est décrite comme la huitième pierre angulaire de la nouvelle Jérusalem, symbolisant la stabilité et la protection dans la foi chrétienne.
Dans le christianisme, la malachite a été associée à Saint François d’Assise, qui aurait possédé le don de comprendre le langage des animaux grâce à cette pierre, renforçant ainsi son lien spirituel avec la nature et les créatures de Dieu.
Dans les traditions populaires, notamment au XVème siècle en Suisse et en Savoie française, les croix en malachite étaient considérées comme des porte-bonheur pour les femmes enceintes et les mères de famille. On croyait que placer un morceau de malachite dans le berceau d’un enfant le protégeait du mauvais œil et des cauchemars, offrant ainsi une protection supplémentaire et un sommeil paisible.
La malachite a joué un rôle remarquable à la cour des tsars russes, en particulier dans la décoration somptueuse de leurs palais. Initialement utilisée comme simple bouton pour les vêtements, son utilisation s’est rapidement étendue grâce à la technique de la mosaïque. Cette méthode permettait aux artisans russes de recouvrir de vastes surfaces avec des lamelles fines de malachite, créant ainsi des motifs uniques et spectaculaires.
Pendant le Premier Empire français, Napoléon Bonaparte possédait une remarquable collection d’objets en malachite, offerts par les tsars russes en signe d’amitié diplomatique après la conclusion du traité de Tilsit. Cette collection comprenait une table, deux chandeliers et une coupe, témoignant de l’importance et du prestige de la malachite dans les cercles de pouvoir de l’époque.
Gisements : Namibie, Russie, Hongrie, Chili, Australie, Brésil, France, Mexique Colombie, Etats-Unis et la république du Congo
La malachite est réputée pour ses nombreux bienfaits :
⚠ Veuillez noter que toutes les propriétés curatives présentées pour les pierres sont recueillies auprès de diverses sources. Cette information est fournie à titre de service et ne vise pas à traiter des conditions médicales. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour des problèmes médicaux graves et de ne pas utiliser les pierres précieuses comme seul traitement.